Ce sont, au finish, quatre accords qui ont été signés par les Chefs d’Etat. Un nombre en-deçà de celui annoncé par les experts, dont les travaux ont précédé les 23 et 24 juillet. Ainsi, la coopération dans le secteur de l’Habitat et l’Urbanisme, la perspective d’accord entre le Médiateur du Faso et le Médiateur de la République de Côte d’Ivoire ainsi que la lutte contre la traite transfrontalière des enfants initialement annoncés n’ont finalement pas été retenus dans le communiqué final lu par le chef de la diplomatie ivoirienne, Amon Tanoh, avec à ses côtés, son homologue burkinabè, Alpha Barry. Les concertations devront se poursuivre sur ces projets d’accord, indique le communiqué.

Les quatre accords signés concernent la co-production, formation et les échanges cinématographiques et audiovisuels. Selon les conclusions des travaux, cet accord détermine les conditions de la co-production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles de long et de courts métrages. Aussi permet-il aux producteurs des deux pays de co-produire des œuvres qui bénéficient des mêmes avantages que les œuvres nationales.

Selon le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, c’est un accord qui vient consacrer une pratique vieille entre deux pays. « Bien avant la signature formelle de cet accord, la co-production entre nos deux Etats est une réalité. Par exemple, en ce moment même, a lieu la réalisation d’un film sur le territoire ivoirien d’Apolline Traoré ; elle a été soutenue financièrement par l’Etat burkinabè et l’Etat ivoirien l’aide en mettant à sa disposition, de la logistique. Il faut aussi dire que l’Etat ivoirien appuie déjà financièrement des réalisateurs burkinabè dont une dame qui prépare d’ailleurs un film dans le cadre du prochain FESPACO », a-t-il pris en exemples.

Le deuxième accord porte sur la mise en place du Fonds d’amitié ivoiro-burkinabè pour la promotion de la Femme. « Nous avons pu aujourd’hui, d’un commun accord, donner, pour les trois prochaines années, 250 millions FCFA pour chaque pays pour que nous puissions élaborer et mettre en œuvre ce Fonds… », explique le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo, précisant que ce Fonds est destiné aux projets intégrateurs. Ce sont donc des projets de femmes qui travaillent sur le Burkina et la Côte d’Ivoire et un comité paritaire a été mis en place pour étudier les projets des postulants dans le cadre de ce Fonds.

Le troisième accord est relatif au Fonds d’amitié ivoiro-burkinabè pour l’insertion des jeunes, qui connaît déjà ses premiers bénéficiaires. Ce Fonds est doté de 200 millions FCFA, soit 100 millions FCFA pour chaque pays.

Le quatrième accord est relatif à l’économie numérique et des postes. Désormais, les deux parties devront pouvoir partager les expériences dans leur domaine, renforcer les capacités de leurs agents, procéder à l’interconnexion des infrastructures communication électronique, etc. Des explications du ministre du développement, de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatoumata Ouattara, cet acte devra permettre de diminuer le coût de l’Internet au Burkina et de travailler dans le domaine de la poste, à restructurer les services financiers postaux, de sorte à faciliter les transferts financiers entre les deux pays.

De façon globale, les deux parties ont, par ailleurs, salué les avancées enregistrées dans les projets et engagements du TAC. D’autres questions requièrent, par contre, des concertations dans de meilleurs délais. C’est le cas du parc national du mont Péko sur lequel, les deux parties sont engagées à trouver des solutions définitives à la préoccupation.

Avant de se séparer officiellement à 14h45 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la paix, où se sont déroulés les travaux, Ivoiriens et Burkinabè se sont donné rendez-vous en juillet 2019 à Ouagadougou.

OL
Lefaso.net

Crédit photo : Direction de la Communication de la Présidence du Faso.